TABLEAU DE SERVICE IMPOSE A 146 H AU LIEU DE 140 H SUR UN CYCLE DE 4 SEMAINES. DEPASSEMENTS D’HORAIRES « LA POSTE CONDAMNEE POUR TRAVAIL DISSIMULE » 09/09/2016

Le mot du Président .


Après de multiples écritures, La Poste persistait à ne pas reconnaître un tableau de service erroné, fixé à 146 heures au lieu de 140 sur un cycle de quatre semaines.
Nos calculettes ne fonctionnaient pas comme celles de La Poste. Un élève de grande section maternelle l’aurait pourtant compris. Mais cela était trop puissant pour l’aveuglement des cadres de La Poste, ses conseillères juridiques inféodées et ses avocats. Outre ses heures supplémentaires induites dans le tableau de service, Sylvie, notre adhérente effectuait des dépassements d’horaires liés à l’organisation du travail. Face à la bêtise persistante, la procédure prud’homale s’imposait.
L’audience de conciliation et nos explications d’un calcul arithmétique simple ne parvenaient pas à convaincre nos interlocuteurs pourvus d’un égo « sur dimensionné ». Quelques jours plus tard, touché par un éclair de lucidité, hélas éphémère, La Poste créditait le compte compensateur de Sylvie dans un « souci d’apaisement et de dialogue » à hauteur de 55h30 réclamées. Mais à cette date, le total d’heures supplémentaires se situait bien au-delà. Cette reconnaissance en guise d’aveu ne pouvait donc suffire à stopper notre détermination. La procédure se poursuivait ponctuée de multiples reports d’audience.
Après ce long parcours difficile, jalonné d’attestations de cadres manifestement dictées par les conseillères juridiques, d’insinuations et de mensonges, de falsification de document, le verdict de l’audience de départage est sans appel : LA POSTE EST CONDAMNEE POUR TRAVAIL DISSIMULE ! Cette victoire est le fruit de nos preuves apportées, de nos écritures. Pour espérer un succès en Justice, il convient d’étayer le dossier avec une extrême rigueur. Cela exige beaucoup de volonté, de la ténacité aux confins de l’obsession. Ce cas n’est pas isolé. La Poste érige en système le travail dissimulé.
Les successives restructurations conduisent volontairement à des dépassements d’horaires. La méthode est sournoise, perverse mais condamnable. A présent nous savons comment pratiquer pour attaquer avec succès ces agissements dignes des négriers des temps modernes. Notre dignité ne peut supporter plus longtemps ces comportements illicites.


A.COATLEVEN

Voir le jugement.

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